« Nous sommes à une époque où la justice perd son sens et où les puissants exploitent les gens à leur profit. Une bien triste époque, où on ne peut même pas lutter contre l'autorité. Mais quand on est orphelin, on n'y pense même pas; surtout quand on a été élevé et nourri par les rêves et l'âme d'un pirate.

À l'orphelinat, le vieux Joey ne cessait jamais de nous conter ses histoires de piraterie; et sa propre histoire. Celle qui nous faisait rêver et oublier la solitude qui nous rongeait. Dès qu'il tournait une page de son journal, je sentais le vent marin fouetter mes cheveux. Dès que sa voix rocailleuse s'élevait, une nouvelle vague s'abattait contre la coque du navire et le faisait tanguer. Ses regards, ses paroles et ses gestes étaient à eux seuls une grande aventure. Chaque instant était un plaisir onirique, un trésor d'une rareté inestimable. C'était tout ce dont je rêvais.

Devenir un pirate ? Quelle idée ! Ce sont de vils malfrats sans fierté ! C'était ce que répétait le propriétaire de l'orphelinat. Les histoires de Joey étaient probablement insensées, à ses yeux. Pourtant, il n'y avait rien qui puisse me combler de joie autant que les simples souvenirs d'un vieux loup de mer qui n'a jamais cessé d'être libre. À ce moment-là, je savais déjà quel était mon destin. L'aventure, la conquête de l'océan, la chasse aux trésors, le défi de l'autorité, le danger et la liberté absolue; c'était déjà tout tracé. J'étais né pour devenir un pirate.

Et vous ? Vous joindrez-vous à cette course effrénée pour dénicher les plus beaux trésors de l'océan, pour devenir le plus grand des flibustiers ou le plus terrible des capitaines pirates ? Vous seuls êtes maîtres de votre destin ! »

– Le contexte met en avant l'âge d'or de la piraterie, en 1710 dans les Antilles, dans une région placée sous la tutelle de la Marine Royale. Tout se passe essentiellement sur l'île de Santa Rosalia, une vaste île accueillant une colonie anglaise et sur laquelle les pirates s'acharnent; de très nombreuses cartes y indiquent des trésors enfouis. De plus, il n'est pas difficile d'y trouver quelques riches nobles à piller.

– Non loin de l'île Santa Rosalia se trouve une autre île, plus petite et sur laquelle on ose rarement s'aventurer; c'est une île habitée par des pirates et des criminels en tout genre. Il n'y a aucune loi, aucun dirigeant, et tous les habitants sont des malfrats, même le tavernier qui vous sert votre chope de bière. Cette île porte un nom plutôt évocateur... Tortuga, l'île de la Tortue !

– Il existe trois grands équipages pirates connus dans la région: celui du Sloop William, celui du Queen Anne's Revenge et celui du Royal Fortune, chacun connu pour diverses raisons. Ce sont les plus célèbres, mais il y a aussi de petits équipages qui sillonnent les mers et qui peuvent s'avérer tout aussi redoutables.

– La monnaie utilisée est le doublon, qui est une monnaie d'or. Sa valeur est donc bien supérieure à celle que l'on utilise couramment.

– Le milieu de la piraterie est très misogyne. Une femme aura plus de mal à intégrer un équipage et à se faire respecter qu'un homme. Ceci dit, depuis que Molly Rainworth s'est imposée comme Capitaine pirate, ces demoiselles se font de plus en plus présentes à bord des navires.
(27/06: Pour les nouveaux, merci de favoriser les personnages masculins. On a déjà beaucoup de femmes et c'est pas forcément logique...)

– L'hygiène est quasiment inexistante. De toute façon, les marins n'ont pas le temps de se laver !

– À partir du moment où on met les pieds sur un navire, il faut s'attendre à ne pas avoir une minute de répit. Il faut récurer le pont, maintenir le cap, et manoeuvrer un gros bateau c'est beaucoup de boulot !

– Les marins sont assez superstitieux et croient dur comme fer aux légendes. Le terrible kraken, les magnifiques sirènes et les malédictions en tous genres, ce sont des choses qui font beaucoup de bruit dans ce milieu. Mais dieu seul sait si elles sont réelles.