Wheel of eternity

RP Libre, 3 personnes maximum.

Le vent berçait doucement les longues feuilles des palmiers de la plage. C'était une petite île plutôt calme, sur laquelle se dressait un petit village qui ne vivait que de la pêche, des récoltes et de l'air pur de l'océan. Le lieu où bonheur et simplicité s'alliaient à merveille. Il ne s'y passait pas grand chose d'extraordinaire... jusqu'à ce qu'un petit groupe de pirate décide d'en faire sa propriété. D'ignobles malfrats qui avaient décidé de prendre possession de l'île et de se laisser entretenir par ses habitants, qui obéissaient docilement sous la menace.
Et un jour, Elisa, adolescente de seize ans, introduisit dans une bouteille une carte griffonnée maladroitement, qui menait à son île. Elle avait pris soin d'écrire S.O.S sur le bout de papier, avant de jeter la bouteille à la mer. Puis elle en jeta une deuxième, puis une troisième, dans l'espoir que quelqu'un entende son appel.

Voilà plusieurs jours que les soldats de la Marine avaient fait une surprenante découverte au port de Santa Rosalia : plusieurs bouteilles s'y étaient accumulées, portées par les vagues, et toutes renfermaient le même message, toutes renfermaient la même carte maladroitement dessinée, toutes renfermaient le même appel à l'aide. Il n'en fallu pas plus à Victoria pour passer de longues heures dans le bureau du Commodore, le harcelant afin de le convaincre de la laisser se rendre sur les lieux, persuadée que ces messages n'étaient pas à prendre à la légère. Il céda finalement.

C'est ainsi que Victoria se retrouva de nouveau à voguer sur l'Océan à la tête de son équipage presque habituel désormais et surtout, pour son plus grand plaisir, avec l'Officier Grévy sous ses ordres. Le soleil approchait de son Zénith lorsqu'Alvarez, du haut de sa vigie, leur indiqua que la terre étaient en vue. Ils avaient compensé le manque de précision de la carte par leur connaissance de la région. Victoria qui se tenait patiemment debout sur le pont se retourna immédiatement et s'adressa à ses hommes.

"Nous ne savons pas ce que cette île nous réserve, alors restez sur vos gardes. Grévy, vous vous assurerez du bon déroulement du débarquement."

S'assurant d'un geste de main que son épée ne l'avait pas quittée, la Capitaine reposa son regard sur l'île qui se dessinait progressivement à l'horizon et qui leur réserverait certainement des surprises.

Quand Alvarez cria depuis la vigie qu'il avait en vue leur île de destination, Max eut du mal à y croire et voulut lui répliquer d'arrêter de plaisanter, mais les ordres de la Capitaine arrivèrent les premiers. Alors l'officier quitta à contrecœur la balustrade à laquelle elle était accoudée, siffla l'équipage et alla se placer du côté de la proue, face à ses hommes qui se rassemblaient avec une énergie quelque peu absente. Fallait qu'elle les réveille :

- Je veux tout l'monde en rang sur le pont, bande de moules ! Sauf toi, Fisher, et les gars de la manœuvre, non pas question de dormir mais si quelqu'un trouve notre chérie et qu'il part avec on va être mal. C'était pas plus mal de rappeler les bases que certains avaient tendance à oublier, à commencer par l'importance du fait que le vaisseau reste en état ne serait-ce que pour le retour. Elle allait poursuivre quand Garcia s'inquiéta d'un détail à la con, comme d'habitude.
- Et la prisonnière Chef, on en fait qu-
- J't'interdis de me couper, sac à foutre. Je vous répète pas les règles une quarantième fois sinon j'vais m'endormir. Mais je vous préviens, quand on aura les pieds dans le sable de cette île, le premier qui fait un pas de travers il craint pour ses boules. Pause. La prisonnière on la sort aussi.

Tout le monde s'exécuta le temps qu'il touchent terre et en attendant les prochaines directives de la Capitaine, le Maître y comprit.

Après le combat qui s’était déroulé au marché et un petit temps en prison je n'avais eu d'autre choix que de faire un boulot avec la marine pour pouvoir sortir de cette prison . Je ne savais pas de quoi il en retournait mais ils étaient venus me chercher dans la geôle le matin et m'avait foutue dans une prison de la cale , j'ai passé clairement tout mon temps assise contre la coque du bateau , je ne savais pas ce qu'ils allaient faire de moi . Pourquoi me prendre moi , je ne sais pas me battre je suis juste une fille de famille noble qui a essayé de protéger quelqu'un qui compte beaucoup pour elle et au final tout ça pour rien , pour me mener à ce qui pourrait être ma . . . mort .

Tout le long du trajet je repensai à ce que j'ai raté dans ma vie et comment j’aurais pu faire en sorte que ce soit réussi. Je n’écoutais même pas toutes les choses que l’équipage pouvait me dire , j'étais dans ma bulle , renfermée dans ma solitude, bercée par les vagues de la mer que le navire venait a rencontrer .

Ce n'est qu'au bout d'un moment que j’entendis de l’agitation et que l'on vint me chercher pour me faire monter sur le pont visiblement , certainement que l'on était bientôt a destination. Je me levai demandant juste que l'on me tienne , de toute façon c'est pas comme si j'allais pouvoir faire grand chose , mais les hommes qui étaient venus me chercher n'en firent qu'à leur tête et c'est une fois à la porte du pont qu'on me poussa sur celui-ci . Je manquai de me ramasser sur le sol , et c'est les cheveux au vent que je regardai les alentours avant de baisser la tête vers le sol sans un mot.

PNJ : Elisa, seize ans, habitante de l'île.

Écartant les mèches brunes qui voltigeaient devant ses yeux, Elisa aperçut au loin la silhouette d'un navire qui se dessinait sur les vagues. Pieds nus dans le sable chaud de la plage, elle se mit à sautiller nerveusement en agitant les bras, faisant de grands gestes en espérant attirer l'attention. Le destin lui avait-il enfin répondu ?

Alors que Maximilienne s'occupait de rassembler et de motiver leurs hommes, Victoria s'était saisie d'une longue vue qu'elle dirigeait désormais en direction de l'île, île de laquelle ils se rapprochaient de plus en plus. Si bien que, alors que l'Officier Grévy braillait ses directives à l'adresse de leur équipage, la Capitaine distinguait progressivement une silhouette de forme humaine qui semblait leur faire signe. Cela suffit à définitivement convaincre Victoria qu'ils étaient sur la bonne île et qu'ils n'étaient pas venus pour rien. Alvarez, perché en haut de sa vigie, vint lui donner raison alors qu'il criait qu'une jeune femme était à portée de vue sur la plage de l'île. Lorsque Victoria reporta son attention sur son équipage, elle aperçu la prisonnière qu'ils transportaient avec eux.

Après plusieurs jours passée en prison, ils avaient appris qu'elle et sa camarade étaient des membres de l'équipage de Molly Rainworth. Belle prise, cela va s'en dire. Plus intéressant encore, cette jeune femme ici-présente était médecin, si bien qu'ils avaient eu la possibilité de l'emmener avec eux, leurs propres soigneurs étant déjà pour la quasi-totalité réquisitionnés par d'autres équipages. Tiquant sur le comportement brutal de ses hommes, Victoria se dirigea vers eux.

"Allez-y doucement."

La jeune femme, prénommée Mary, leur serait utile et, vu l'état dans lequel elle était déjà, la Capitaine préférait la ménager. Victoria lui tint pendant quelques instants le bras, pour s'assurer qu'elle tenait debout et n'allait pas s'écrouler sur le sol. Lorsqu'elle fut certaine qu'elle irait aussi bien qu'elle le pouvait, la Capitaine s'intéressa de nouveau plus particulièrement à l'île vers laquelle ils étaient de plus en plus proches. Ne la quittant pas des yeux, elle s'avança sur le pont, d'abord silencieuse, avant de reprendre la parole après quelques instants à fixer la terre se rapprochant.

"Allons-y."

Il s'agit d'une affaire de minutes avant qu'ils ne jettent l'ancre. Max sentit qu'ils avaient bien fait de débaucher assez de marines pour remplir une frégate lorsqu'on annonça qu'il y avait quelqu'un sur cette île et, par corollaire, que tout ça n'était pas qu'une mauvaise blague. L'équipage laissa la Capitaine descendre la première pour aller à la rencontre de l'individu aperçu sur la plage avant d'amorcer un débarquement millimétré. Comme elle devait partir la dernière afin de s'assurer que personne n'avait décidé de traîner derrière ni vu ni connu, Max ferma la marche en compagnie de la prisonnière. Malgré l'apparente mauvaise condition physique de celle-ci, le Maître l'emmena par le bras et lui rappela qu'elle n'était pas là pour faire joli.

- Alors toi, ta mission. On a aucune idée de ce qu'on va trouver sur cette île, mais y'a des chances pour que t'aies à t'occuper de civils sur place. Si jamais l'un de nos hommes est blessé... Le bras droit de la blonde se souvenait encore de l'affrontement public auquel la prisonnière en question avait pris part afin d'aider leur autre désormais captive du Sloop William et quelque chose lui dit que l'inimitié naturelle entre les pirates et les autorités de Santa Rosalia favoriserait des erreurs médicales dans le genre volontaires. Après une courte hésitation, Max poursuivit :

- Nan, j'ai pas confiance, de toute façon ça risque pas d'arriver. Si le Capitaine décide le contraire, tu t'en remets à ses instructions, mais en attendant n'essaie même pas. Inutile de s'attarder plus sur les détails, ils furent tous sur la plage en moins de deux.

Une jeune femme qui semblait être la capitaine ou du moins quelqu'un d'un haut grade à la vue de la réaction des marins à ses paroles était venu m'aider à récupérer mon équilibre , pour moi son geste était vraiment appréciable , après tout si je suis pirate c’était pas vraiment par mon propre choix . C'est alors que celle qui tout le long du combat était pour moi juste une furie dégénérée se rapprochât derrière moi comme pour éviter ma fuite . C'est pas comme si j'avais vraiment des possibilités de fuite . Elle me parla de mon rôle tant bien que mal , je devais visiblement m'occuper de blessés potentiels . Mais visiblement elle ne me faisait pas confiance , je rétorquai sachant qu'elle pourrait mal prendre le fait que je prenne la parole

« Mademoiselle , Je suis Mary Valentine , Mon père fait partie de la haute société et est connu de tous . Je suis quelqu'un de respectable , je ne suis ni une tueuse et encore moins votre ennemie , c'est dur a croire étant donné que je travaille sous les ordres de pirates , mais c'est le destin qui a voulu que je sois des leurs.»

Si je m’étais présentée c’était dans l’espoir qu'ils reconnaissent mon père qui était une honnête personne à ce que je sache , d’ailleurs je ne savais pas comment il avait prit ma disparition . Je regardai la plage un petit moment voyant une jeune fille qui avait l'air heureuse de nous voir certainement qu'elle était désespérée un truc du genre puis je repris d'une voix calme

« D’ailleurs votre tactique de combat n'est peut être pas la meilleure , vous risquez beaucoup de choses en attaquant de plein jour comme cela , la nuit est l'allié de toutes les personnes qui l'utilisent comme il le faudrait , un assaut de nuit est selon moi plus intéressant niveau tactique , là ils risquent de nous voir de loin qui qu'ils soient »

Ce n'est pas vraiment la personne avec qui j’aurais voulu parler de ça mais bon on fait avec ce que l'on a . Débarquée je scrutai les environs avant de me tourner vers l’océan sans prendre en compte ce qu'il se passait autour de moi

PNJ : Elisa, seize ans, habitante de l'île.

Le bateau venait de jeter l'ancre sur la plage. Un navire impressionnant, tout aussi massif que celui des pirates, mais bien mieux entretenu et ses voiles étaient immaculées: signe qui ne trompait pas. Lorsque les hommes qui étaient à bord du navire en descendirent, elle se précipita à leur rencontre, trébucha et manqua de se ramasser comme une bleue, mais parvint à garder l'équilibre. Puis elle pris la parole, maladroitement:

« ...Bonjour ! Vous... vous avez reçu ma bouteille ? »

Son regard vide fixait les étrangers qui lui faisaient face. Elle demeurait totalement inexpressive.

Le reste ne fut plus qu'une affaire de minutes et bientôt, le navire du capitaine Vinter jeta l'ancre. Naturellement, Victoria fut la première à poser un pied sur la plage. L'Officier Grévy se chargerait du débarquement. Immédiatement, les yeux de la Capitaine se posèrent sur la personne qu'ils avaient, de loin, pu observer agiter les bras et qui s’avérait être relativement jeune. Victoria tendit par réflexe la main lorsque l'adolescente manqua de tomber, avant de la laisser retomber le long de son corps lorsqu'elle remarqua que cela ne serait pas nécessaire.

"Oui. C'est en effet la raison de notre présence ici."

Pour appuyer ses propos, Victoria tendit l'une des cartes trouvées dans les bouteilles et qu'elle avait pris soin d'apporter avec elle. Reprenant la parole, la Capitaine adressa un sourire chaleureux à la demoiselle qui semblait fort nerveuse.

"Je suis le Capitaine Victoria Vinter, de la Marine Royale, et voici l'équipage qui m'accompagne. Peux-tu nous expliquer ce qu'il se passe sur cette île ?"

Entre temps, le débarquement du navire était terminé. Il ne leur manquait ainsi plus qu'une chose : découvrir ce qui les attendait ici.

La tirade de la pirate eut le don d'enquiquiner l'officier. Cependant, Max avait plutôt intérêt à ne pas trop crier maintenant que Vinter s'entretenait avec ce qui devait être la raison de leur présence ici, elle tenait quand même à sa tête.

- Mais tu as complètement raison, dis, tu voudrais pas m'en apprendre encore un peu plus sur le métier que je pratique sans doute depuis avant ta naissance ? Mais la prisonnière ne semblait pas d'humeur à écouter et alla faire la gueule face à l'océan. Pff, les femmes... Elle croisa les bras et reporta son regard sur le centre d'attention – plus ou moins – générale.

PNJ : Elisa, seize ans, habitante de l'île.

La bouteille était donc bien parvenue à quelqu'un. Quelque chose lui disait même que ces personnes étaient plus que de simples pêcheurs ou voyageurs.

« Des pirates. Des pirates... cela fait longtemps qu'ils ont élu domicile ici et maintenant ils ne veulent plus partir. Nous sommes devenus en quelque sorte leurs esclaves. J'ai eu de la chance d'arriver jusqu'à la plage sans qu'ils m'attrapent ! Mais ils sont très forts, alors... soyez prudents, s'il vous plait ! »

La Capitaine écouta attentivement ce que l'adolescente disait, la dévisageant avec soin au passage, assez pour constater que leurs conditions de vie ici ne devaient pas toujours être enviables. Et la faute à qui ? À l'évocation des pirates, Victoria tourna légèrement la tête en direction de Mary, la jeune pirate prisonnière qu'ils avaient avec eux, assez pour que les yeux sombres de reproches de la Capitaine croise le regard de la jeune médecin. Elle reporta ensuite son attention sur la jeune habitante de l'île. La situation était préoccupante.

"Je vois. Pourrais-tu nous dire combien ils sont, environ ?"

Dans sa tête, Victoria était déjà en train de réfléchir activement à un plan, mais le fait qu'elle ne sache pas grand chose sur les forbans qui avaient pris possession de l'île n'était pour le moment pas à son avantage. Mais elle aviserait et allait anticiper. Ne quittant pas des yeux son interlocutrice, elle s'adressa à Maximilienne.

"Grévy, dites à nos hommes de se préparer à nous suivre de loin et le plus discrètement possible. De notre côté, notre jeune amie va nous conduire jusqu'à chez-elle. Notre priorité pour le moment est de nous informer sur l'ennemi. S'ils se posent des questions, et ils s'en poseront certainement, nous dirons que nous sommes de riches marchands qui sommes tombés par hasard sur cette île. Lorsque nous seront prêts ou bien dans le cas où cela tournerait mal, notre équipage doit être prêt à intervenir."

Ceci étant dit, Victoria resta silencieuse l'espace de quelques secondes avant de reprendre la parole.

"Mary vient avec nous."

Un groupe de femmes histoire d'endormir la vigilance des pirates.

Perplexe devant le plan d'action choisi par la capitaine, Grévy marmonna un « À vos ordres. » et transmit les directives à l'équipage qui se languissait de passer à l'action, surtout après avoir compris qu'il s'agissait de déloger tout une bande de pirates qui était peut-être déjà au courant de leur venue.

Ainsi comme elle était également invitée par sa supérieur à servir d'appât vivant avec elle et la prisonnière, le maître détacha ses longs cheveux collants qui retombèrent sur ses épaules et se défit de son uniforme jusqu'à n'être plus qu'en chemise, opération qui s'apparenta à un changement de sexe instantané, et surtout à un retour au statut de civil, ce qui était presque aussi embarrassant. L'un de ses hommes commença à pouffer de rire, elle s'en servit comme portemanteau.

De ce qu'elle avait compris, le temps pressait et les pirates qui se trouvaient avoir investi la communauté locale risquaient de ne pas leur faire de cadeaux, alors elle conserva son arme et se rendit ensuite auprès de la prisonnière, lui mit une claque dans le dos histoire qu'elle se retourne et lui tendit un poignard qu'elle tenait par la lame.

- Ça pourra t'être utile. Elle tint néanmoins l'arme blanche hors de la portée de la jeune fille avant que cette dernière ne s'en saisisse. Fallait pas qu'elle se fasse d'illusions sur ce qu'elle aurait le droit de faire avec. Si et seulement si ils t'attaquent. Je sais que t'es une fille raisonnable. Allez, bouge. Sans attendre sa réaction, elle coinça le couteau à la ceinture de sa vis-à-vis et tourna les talons pour rejoindre leur guide désespérée.