e qui est amusant avec les pirates, c'est que même acculés et sans aucun alliés, ils essaient encore de vous rouler. C'est vraie, si on compare à des assassins, des bandits de grands chemins, ou encore de vulgaire barbare, le pirate est un malfrat riche en émotion. Prenons une personne au hasard pour servir d'exemple. Edwin McBear , tiens. Cet homme est, si ton intuition est bonne, un loup de mer plutôt pacifique. Lâche serait même adapté le concernant, tant sa frayeur est grande face à une jeune femme muni d'une simple épée. McBear est une petite frappe. Et tu le sais.
Un pressentiment s'avérait toujours juste; Edwin avait emmené avec lui bien plus que quelques brides d'informations. Il était une sorte d'arme à double tranchant, et tout comme bon fléau qui se respecte, il en ressortait systématiquement des complications. Et ton problème à toi était une proie plus grosse que ta délicate personne. Il demeurait un visage sans nom, un trafiquant parmi tant d'autre. Alors, tu décidas enfin de répondre favorablement à la proposition de ton indique. Non pas que l'homme soit indispensable à la continuité de ta mission. Mais il fallait bien commencer quelque part. Par une taupe. Enfin, ex-bagnard pour être toute à fait exacte. Et cette rencontre avait sonné le commencement d'un jeu du chat et de la sourit, dont la répétition te fatiguait déjà. Oui parce que ta motivation pour cette tâche, bien qu'obscur pour la plupart de tes supérieurs, ne dépassait pas l'intérêt poli qu'on accorderait à un nouveau né. Présomptueuse, toi? Oui. Juste un peu.
Rosalia est changeante. Il suffisait de voir le regard de l'homme oscillé entre ton visage et la missive qui lui avait été envoyé. Edwin McBear était surprit, décontenancé. Incrédule. Incertains quant au bien fondé de ton identité. On n'envoi pas une gamine enquêter sur un pirate n'est ce pas? On ne lui envoie pas une femme comme garant de sa longévité; hein? Claquement de langue agacé. Tu poses ton regard sur le visage du quinquagénaire avant de prendre la parole:
▬ Allez vous vous décider à vous asseoir McBear?
Tu prenais déjà place à une table, l'air exaspérée. Princesse détestait beaucoup de chose, surtout perdre son temps. On ne faisait pas attendre une Peligrosas. De surcroît lorsqu'on ose à peine croiser son regard.
▬V-Vous êtes le...? ▬ Capitaine du navire XX de la Flotte Royale. Avez-vous d'autres questions toutes aussi pertinentes ou pouvons-nous allez directement dans le vif du sujet?
Et non, ce n'est pas réellement une interrogation. Tu eu un sourire en biais. Ce n'est pas comme si McBear, eut le temps d'esquisser un geste dans ta direction, de toute façon. Ce fut rapide, assez pour que tu n'es pas le temps d'esquisser un geste dans sa direction. Une lame traversa son thorax. Comme ça. Sans signe avant coureur. Tu te relèves, alerte, et tu tires ton épée, lame pointé vers le haut, balayes la pièce du regard dans l'espoir de localiser votre agresseur.
Il avait faim. Que dire, il crevait la dalle ! Morbleu, voilà 38 heures qu’il n’avait pas cassé la croûte et son ventre le rappelait bruyamment à l’ordre. Après avoir roupillé deux heures sur le toit d’un immeuble, peu enclin à se faire dépouiller en logeant au port où dans la rue, Hassan songeait à casser la croûte dans l’une des nombreuses tavernes au centre de la ville. Depuis son arrivée à Santa Rosalia, ses occupations l’avaient empêché d’aller se remplir l’estomac. Ile le payait cher maintenant. L’aube pointait depuis l’horizon, balayant les flots de ses fuseaux orangés. Campé sur le toit d’une habitation, Hassan pouvait admirer un lever du soleil à couper le souffle. C’est comme si, miroitant de splendeur sous les caresses d’un soleil avenant, la mer l’appelait inexorablement. Frissonnant d’admiration sous l’éclat céleste du petit matin, le jeune épéiste bondit du toit pour atterrir tout en souplesse deux étages plus bas, tel un chat habile. Sans se soucier des regards matinaux qui le lorgnaient avec béatitude quant à son acrobatie, il ne tarda pas à se dégoter une échoppe d’où s’échappait de délicieux fumets. En réponse à ce mélange d’odeurs appétissantes, son ventre gargouilla d’autant plus fort.
« V’là un client qui n’ménage pas ses désirs, ‘staller vous où bon vous semble mon p’tit m’ssieur »ria à gorge déployée un homme de forte corpulence afféré à déposer une assiette généreusement remplie à l’un des clients attablé près de la porte au double battant en bois. Hassan tiqua au descriptif rabaissant mais préféra ne pas laisser gronder son irritation. Ce serait un manquement à son code de l’honneur que de réagir aussi prématurément à ce qualitatif. Encore une faiblesse due à sa jeunesse. Sans un mot, il alla s’asseoir à une table campée près de la fenêtre depuis laquelle s’échouait une lumière vive et revigorante. La montagne de chair pendouillant vint aussitôt auprès de lui, tout souriant. Son tablier sali par la nourriture et la boisson avait du mal à contenir sa graisse dans ses vêtements. « Qu’est c’qui vous ferait plaisir m’bon mossieur ? » Bref, un bon vivant. Hassan commanda ainsi le repas du matin avec une choppe de vin pour faire couler le tout aisément dans son gosier. Pas du Rhum ? Trop tôt et inapproprié avec une nourriture aussi riche. Cinq minutes plus tard, le serveur revint avec une assiette rempli de patates grillées tapissées d’un fromage fondant à l’odeur délicieusement repoussante et un morceau de viande cuite à point. Il en salivait déjà rien qu’à l’odeur. Une choppe de vin fut déposée à côté de l’assiette et un ‘bon appétit’ de la part de l’homme grassouillet lui fut adressée.
Alors qu’il amenait la nourriture fumante à sa bouche avec la fourchette tordue qu’on lui avait amenée, Hassan remarquait que la salle se remplissait de plus en plus. Deux à trois marines, des simples citoyens matinaux et marins ragaillardis étaient dispersés dans la salle. Un calme joyeux régnait dans la place. Un calme de trop courte durée au goût du jeune homme qui leva un regard vers la nature d’une agitation soudaine. A la table voisine, un corps s’affaissait sous le coup d’une épée et la femme qui lui faisait face se leva d’un bond, épée en main, prête à faire mordre la poussière à ses adversaires. D’ailleurs, qui étaient-ils ? Un, deux, trois, quatre, il en compta cinq lourdement armées ! Leu style n’était pas sans lui rappeler les mercenaires de l’archipel voisine, réputé pour leur férocité. En moins d’une seconde, la salle fut vidée par les clients. Seuls restaient les fouteurs de merde, les marines et lui-même. Même le tavernier s’était étrangement volatilisé.
Hassan poursuivit son repas en silence, peu désireux d’abandonner son repas tout autant que d’être mêlé à cette discorde. L’un des mercenaires ne lui en laissa toutefois pas l’occasion et glissa sa lame furtivement sous sa gorge. Grimaçant, le jeune épéiste releva ses prunelles acérées vers l’imbécile heureux qui osait l’interrompre pendant son repas. Chose à ne jamais faire, à moins d’être suicidaire. « Ote cela de moi et laisse moi finir mon repas, veux-tu ? »lança t’il d’une voix menaçante, la fourchette toujours en main. Ne pouvait-il pas manger tranquillement sacrebleu ? Faut croire que non… « Tu m’as tout l’air d’être avec eux nabot… » Derrière lui, Hassan put entendre des gémissements de douleurs. Deux des trois marines venaient d’être transpercés par les lames du groupe d’assassins. Seule restait la femme, de toute évidence une marine. D’une beauté à couper le souffle ! L’escrimeur se demandait si elle était suffisamment forte pour se débarrasser de ces tueurs expérimentés ou s’il allait devoir intervenir.
Il se mordit la langue lorsque la lame menaçant sous sa gorge traçait une longue entaille sur sa peau blanche. « Es-tu fou ? »murmura t’il entre ses dents. Des perles de sang s’échappèrent de l’entaille nouvellement formée pour s’échouer sur le blanc de son kimono. Sacrebleu ! « T’es un homme mort… » Avant même que l’homme ne puisse enfoncer plus profondément sa lame dans sa gorge, Hassan attrapa l’épée entre ses doigts habiles, sans se couper, et dégaina la sienne pour pourfendre le maraud. Après un cri refoulé, il partit rejoindre les marines au sol. Il en restait quatre. Ceux-ci semblaient prendre conscience de sa présence. « Un d’vos chiens Peligrosas ? On va s’faire une joie de vous étriper tous l’deux ! » Un chien, lui ? Il haussa un sourcil, perplexe. A première vue, il n’allait pas pouvoir terminer son repas, mais il demeura ainsi immobile, préférant laisser la main à la marine. Après tout, honneur aux dames, la courtoisie l’exige. Si toutefois elle savait se battre…
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Invité
Sujet: Re: En garde • PV Hassan Ishtar Mar 30 Avr - 0:18
ready ? feat Hassan Ishtar
U
n d’vos chiens Peligrosas ? On va s’faire une joie de vous étriper tous l’deux ! ▬ Allons, allons, ce n'est tout de même pas votre grande réplique de méchant, j'espère?
Tu jouais avec eux, allaient-ils te suivre? Tu savais que McBear n'était pas un homme fiable, mais tu ignorais que c'était à ce point. Après tout, tu ne t'étais pas procuré la plus sûr des source d'informations - une ombre, de ceux qu'on ne remarque jamais malgré leur présence quasi constante, dont la loyauté est aussi instable que la régularité de son hygiène corporel. Il te serait nécessaire de puiser tes renseignements autre part et d'y mettre un peu du tiens, de la bonne volonté, de l'acuité, de la minutie, sculpter ton caractère et tes réflexes pour l'échappatoire qui serait propice au problème qui t'avait été soumit. Ça demandait du temps, beaucoup de temps pour annihiler la nuisance avant qu'elle ne se propage. C'était épuisant, il fallait avoir recourt à toute les relations qu'il t'était possible de tissé, s'y abandonner - trop peut être. Et tu ne l'avais pas fait, pas encore. Un geste déplacé et les quatre hommes s'abattraient sur ta mince silhouette comme un seul homme.
C'était une certitude que tu lisais quelques part entre l'iris étrécit de leur pupille et l'arc noirâtre de leurs cernes. Tu dévias lentement ton regard du petit attroupement, retraças du regard les courbes du visage de l' épéiste. Un civile. Le seul qui n'avait pas prit ses jambes à son coup lorsque les premières lames avaient été tirées de leurs fourreaux. Tu souris. Un fin sourire amusé qui éclaira l'azur de ton regard et adoucit les traits de ton visage. Un sourire d'enfant. Ta main se détacha du bord de la table, comme pour se tendre dans sa direction. Effleura le verre de rhum à peine entamer. En saisit le bord du bout des doigts. Légère. Avant que tu ne l'envois sur le visage de ton adversaire le plus proche avec la vitesse d'un serpent qui frappe.
Il y eut un bruit sourd, un gémissement étranglé. Une lame pointée dans ta direction et des injures hurlées à plein poumons. Les mercenaires n'étaient pas de simple bandits de bas quartier. Ils étaient plus vifs, plus vicieux, et beaucoup moins sentimentaux. Une main se saisit du col de ton vêtement, l'agrippant fermement tandis que l'autre abattait une épée dans ta direction. Innombrable étaient les victimes qui avaient succombé sous son tranchant. Faibles. Impuissantes. Tant et si bien que l'homme ne prenait plus la peine de douter de sa force. Il allait égorgée un sou fifre du gouvernement et raffermir la domination de leurs clans sur ces chiens de marins. Il ne toucha personne. Tu t'étais mise en action à l'instant précis où l'autre t'empoignait. Sans tenter de te de dégager ni de te débattre, tu fis pivoté ton buste sur le côté et balanças ton coude dans le nez de ton adversaire. Claquas son poignet dans un geste sec avant de plonger la lame de ton sabre dans la chaire tendre de sa gorge. Vive. Tu reculas d'un pas et reprit ta garde, lame pointé vers le haut et le bras dégagé. Plus que trois.
