En garde | Aidan

La vice capitaine était en ville. Si ce n'était pas une bonne nouvelle ! Tu allais certainement la croiser. Tu l'avais déjà vu, certes, mais de loin. Ou dans la Taverne. Comme tu avais déjà servi Jack. Une femme aussi haut placé dans un navire Pirate. Magnifique. Cette femme avait en faite toute ta reconnaissance bien qu'elle n'en ait certainement rien à faire .

Ainsi, tu marchais d'un pas tranquille dans les rues de Tortuga. L'île la moins bien fréquentée. Tu gardais avec toi un éventail car la température était presque insoutenable malgré la robe. Aujourd'hui, tu n'avais pas revêtu les affaires masculines qui permettait un déplacement aisé. Aujourd'hui tu n'étais pas avec ton épée que tu aimes savoir entre tes doigts.

Là, devant toi tu la vois avec sa longue chevelure brune. Tu la reconnais , c'est Aidan. Tu accélères rapidement le pas. Pas moyens de la laisser filer cette fois-ci, tu allais bien lui soutirer quelques histoires voir quelques plans qu'ils avaient l'intention de mettre en place. Pas de choses confidentiel mais des choses comme savoir où ils s'en allaient prochainement. Tu fermes ton ventilateur manuel.

«Aidan ! Alors combien de temps restez-vous cette fois-ci ? »

A vrai dire, ça te renseignait aussi sur la façon dont tu allais travailler les jours prochains. Plus longtemps ils restaient , plus tu gagnais des sous. La Taverne marche mieux lorsque les pirates mettaient pieds à terre.

Aujourd’hui étais un de ces jours ou la solitude me gagnait, où elle me faisait sortir du navire pour marcher seule dans les rues de la tortue. J’avais juste prévenu Jack que je partais en balade, sans dire un mot de plus, juste un « Je vais marcher. ». Alors j’avais laissé me pieds me guider dans ces rues de mon enfance, je les avais laisser reprendre leur marque, passant de rue en rue, se rappelant des courses effrénées qu’elles avaient effectuées me permettant d’échapper à ma punition. Elles se rappelaient parfaitement de cette période et me tira un sourire. Un sourire mitiger, ne sachant pas s’il devait éprouver d’une douce nostalgie ou encore une rancœur. Et pendant qu’il était en train de ce décide, mon nez lui pouvait sentir cette odeur caractéristique de Tortuga, elle n’avait pas changé et elle ne changerait jamais, du moins tel était mon avis.

Et puis soudain me ramenant dans ce présent, je pouvais entendre mon nom. Ma tête se retourna lentement, mes yeux eux, pouvaient voir une personne, une fille aux cheveux roses me demandant combien de temps nous allions rester. Je la regardais pendant quelques secondes, le temps de graver son visage, de regarde cette robe qu’elle portait, puis de soupirer, reprendre ma route tout en répondant sur un ton des plus indifférent.

« Aucune idée. Pourquoi ?»

Cela était la vérité, je n’avais aucune idée du temps que nous allions rester dans ces lieux, et je ne m’en préoccupais aucunement, même si l’océan me manquait déjà. Et pour ce qui est de ma façon de parler, disons que les jours où la solitude me gagnait je n’étais pas de plus chaleureuse. Je continuais ma route, me demandant si cette personne qui m’avait interpellée allait me suivre. Je regardais en arrière, pour vérifier, on ne sait jamais.

Sans aucun doute que tu allais suivre ses pas. Il ne te semblait pas avoir l'impression que cette jeune femme avait quelque chose d'urgent à faire puisque depuis quelques minutes que tu l'observais, elle semblait ailleurs. La ville était pourtant attrayante si l'on savait ou regarder. Tu avanças d'un pas plus calme, plus posé vers elle afin de t'aligner à celle-ci. Pour converser cela était plus pratique.

Face à la question retournée, tu préféras ne rien répondre. L'ignorer tout simplement. Allais-tu réellement répondre «Pour savoir combien de temps encore on va faire des affaires avec vous.» Jack était un drôle de loup de mer mais n'était pas avare. Chaque fois qu'il venait à la Taverne et que c'était pour boire, il le faisait vite savoir et l'argent coulait à flot. Mais il était évident qu'elle ne pouvait savoir quand ils allaient repartir, les pirates suivaient le vent du Nord , voilà tout.

«Ca te dérange si je fais un bout de chemin avec toi ? ~ »

Avait elle vraiment le choix maintenant que vos pas étaient coordonnés ? Puis c'était la vice capitaine d'un navire Pirate qui n'était plus en mer, pas facile à croiser en somme. Alors pourquoi ne pas converser un peu avec ? Après tout, elle devait être assez seule. Les femmes, bien qu'accepter sur les navires à présent , étaient assez rares. Du moins , tu en avais l'impression. Mais c'était certainement dû au fait que tu n'avais jamais navigué parmis eux.

«Comment tu en es arrivée là ? »

C'était indiscret comme question mais au diable la politesse et toutes ces manies qui fouttaient des barrières entre tout le monde. Si elle voulait t'envoyer valser, elle le ferait. D'ailleurs tu t'y attendais. Vu sa façon de t'accueillir , tu avais compris que ta présence n'était pas la bienvenue.

« Je veux dire pour être pirate. Un rêve de môme ? Parents pirates ? »

Y avait il vraiment des parents pirates ? Non, ils devaient certainement les abandonner dans les auberges pour reprendre la mer. Aucun gamin sur un navire, c'était évident. Mais peut-être avait elle été abandonné , qu'on lui avait compté l'histoire de ces parents et que cela lui avait monté la tête pour faire pareil.

Plus vous avanciez, plus les rues commençaient à être bondées de monde.~

Et elle me poursuivait, ce qui provoqua chez moi un léger soupire. J’espérais en moi même qu’elle allait juste me suivre sans dire un mot, malheureusement j’entendis le son de sa voix une nouvelle fois. Je fermais les yeux espérant que cela cesse, qu’elle marche à mes côtés cela n’était pas dérangeant, je m’en fichais à vrai dire. Mais je voulais rester dans ce silence que j’avais espéré avoir en marchant seule dans les rues de la tortue, mais un tas de questions venait m’assaillir, ce qui provoqua, un autre soupire, de ma part. Je n’aimais pas qu’on me pose toute sorte de questions, du moins quand j’étais dans cet état d’esprit. Mais, malheureusement pour moi j’étais sûre qu’elle n’allait pas me lâcher si je ne lui répondais pas, c’est donc toujours sur ce ton d’indifférence que je lui répondis

« J’ai volé un bateau avec Jack »

Ce qui était la vérité, j’avais rencontré Jack, un orphelin comme moi, et un jour nous étions partis à la conquête d’un bâtiment de la marine, juste pour notre amusement. Puis disons que la liberté que ce statut m’offrait me convenait parfaitement. Mais il n’y avait aucun parent pirate, où alors je l’ignorais complètement, ce qui était tout à fait plausible. Après tout, je ne connaissais rien de mes parents, j’avais été abandonnée dés mon plus jeune âge dans les rues de Tortuga.

« Ce n’est ni par rêve, ni à cause de mes parents. C’était juste amusant.»

C’était le mot « amusant », mais cette question sur le pourquoi du comment me fit replonger des nos début à ce capitaine et moi, ce qui me tira mon premier sourire, un léger sourire, mais il était bien présent. Mais, pourquoi voulait-elle savoir tout cela ? En quoi cela pouvait bien l’intéresser ?

« Pourquoi tant de question ? »

Si cela était juste pour faire la conversation, cela risquait d’être ennuyeux et ma balade allait se transformer en véritable calvaire. Comme je le disais, je n’aimais guère parler pour ne rien dire, et si ses questions n’avaient pas de but précis, cela allait être plus que difficile pour moi, faire la conversation n’était pas mon genre. Par contre qu’elle ne comptait pas sur moi pour m’arrêter, je marchais sans véritable but, mais je n’avais pas l’intention de m’arrêter.

C'était une chance alors qu'elle avait eue. Ce n'était pas volontairement qu'elle était devenue comme cela mais c'était en elle. Ca faisait partie d'elle. C'était comme si la piraterie faisait partie d'elle. Ces catégories-là se voyaient et ton adaptation , si tu arrivais à rentrer dans un des navires, serait dure, car ceux qui vivaient là depuis maintenant maintes années verraient la différence entre toi et eux mais tu ferais de ton mieux. Tu avais du caractère et tu étais débrouillarde, tu n'avais pas tellement peur de cela.

Sa question te rendit silencieuse.Te parler l'ennuyait. Bien que tu avais vu son petit sourire , effectivement presque invisible mais qui rendait les traits du visage plus lumineux et ne passait donc pas inaperçu...Mais...Tu avais bien vu qu'elle n'avait pas envie de converser avec toi, alors pourquoi savoir. La question te trotta en tête. Devais-tu dire que tu ne voulais plus bosser dans cette taverne, enfermé entre quatre murs à servir de boniche ? Tu n'avais aucune estime auprès des gens que tu servais. Et tu n'étais pas libre. Tu préférais être recherchée, que l'on veuille ta mort mais vivre en plein air...A quoi bon vivre libre si l'on va mourir mais à quoi bon vivre si l'on est en cage ? Tout cela dépendait de ce que tu défenderais. Tu préférais avoir une vie risquée et gagner ton argent courageusement plutôt que de le gagner misérablement.

Il n'y avait pas que cela. Il y avait bien plus. Tu avais soif d'aventure, de risque. Tu savais que cela n'était pas un jeu mais le risque te donnait cette excitation. Tu savais que les pirates n'étaient pas fins mais tu ne l'était pas non plus.

«J'espère un jour découvrir la vie d'un pirate. »

C'était très clairement dit. Mais tu avais l'impression qu'en cette phrase ressortait une once de ridicule. Tu te sentais ridicule d'avouer cela à un vice capitaine. Comme si la chose était impossible. Tu avais pourtant bien l'intention de le faire ! Et si un jour tu devais embarquer en douce, tu le ferais. Tu n'avais peur de rien car tu n'avais pas grand-chose à perdre. Tu proposerais ton job à Colombe pour quelle quitte ce bateau de pêcheur et avec cela elle pourrait prendre ton logement. Une grosse magouille mais faisable.

Ton visage était dur. Tu ne rigolais pas, souriais pas, tu n'avais pas le visage d'un gamin plein d'espoir. Tu avais répondu à sa demande et n'avais pas dis cela dans un but concret. L'espoir, cacher en toi, y était certainement. Mais ce genre de rêve n'avait pas lieux d'être dans ce monde.

«Qu'importe ce qu'il m'en coutera.»

À la réponse de cette jeune femme, mon pas s’arrêta soudain, comme attirer par ce qu’elle venait de prononcer, et à sa dernière phrase mon visage se mit à sourire. Il affichait un de ses sourires qui montrait une certaine réjouissance, mais qui cachait bien de chose derrière, des choses qui aurait fait fuir pas mal de personnes. Mon esprit lui cogitait déjà, il s’était mis en route dès qu’il avait entendu les mots « J'espère un jour découvrir la vie d'un pirate. » Ainsi que «Qu'importe ce qu'il m'en coutera.». À dire vrai, c’était ses derniers mots qui avaient eu le plus de poids, qui avait réussi à stopper mon corps et la rendre intéressante à mes yeux. Mes yeux qui eux la regardait à présent d’un air avide, comme si elle était quelque chose dont je devais obtenir l’acquisition. Alors que petit à petit ce sourire que j’affichais s’élargissait, montrant un parti de mes dents. À ce moment je devais avoir l’air d’un prédateur, prêt à bondir sur sa proie, à la dévorer sans remords et le son de ma voix ne pouvait que renforcer cette image. Elle avait quelque chose de sauvage, d’animal.

« Quoiqu’il en coûte. Attention à tes paroles, je pourrais les prendre au sérieux.»

Si elle regardait mon regard celui-ci aussi avait pris un air sauvage, un air qu’il ne valait mieux pas voir. Et sans prévenir alors qu’un passant marchait entre nous deux, mon pied se tendis et le pirates tomba, nez contre sol, la figure remplie de boue. Et comme les réflexes étaient humains, lors de sa chute, son bras s’était tendu agrippant ainsi un autre passant qui lui aussi tomba, mais en arrière et sur la première personne. Puis ma voix résonna haut et fort pour que ces deux personnes entendent.

« Non, mais franchement, ce n’est pas gentil de faire tomber des personnes pour se moquer d’elles ! En plus, dire que ce ne sont que des pirates de pacotilles, des forbans de sans envergure, même pas capable de battre la marine, ce n’est pas poli, madame.»

Les deux hommes se relevèrent, regardèrent dans notre direction. Mon doigt était pointé sur cette femme qui m’accompagnait, il était là pour leur indiquait la responsable de tout ceci, la personne à qui ils devaient demander des comptes et quand ils commencèrent à se diriger vers elle, moi je fis quelques pas en arrière. Et toujours avec se sourire et ce regarde bestial, je lui disait d’une voix calme.

« Tu veux devenir pirate, montre moi que tu sais te débrouiller seule. »

Quelle garce ! Avez-vous vu comment , après ta réponse, elle a prit un malin plaisir à réfléchir ou analyser la situation. S'y prendre comme ça . Tu étais en robe, sans épée, ta seule arme, et en plus de cela, les cheveux libres, pas du tout dans l'attente d'un quelconque combat. Il était évident qu'une fois dans un navire, tu n'aurais pas le temps de te préparer pour être dans le combat mais comme cela deviendrait courant, tu serais toujours dans la bonne tenue. Or, là tu avais une tenue à porter car tu étais une civile normale.

Avais-tu de l'expérience dans le domaine des bastons ? Tes parents n'avaient jamais été nobles et il est vrai que tu avais vécu dans les bas quartier mais jamais tu ne faisais pas partie de ces filles tigresses qui bondissaient telles des sauvages sur n'importe qui. Tu étais juste au dessus. Quand on t'énervait tu devenais violente mais tu ne frappais pas sans raison. Tu avais déjà tapé. Tu t'étais déjà fais taper. C'était un avantage, tu n'avais plus peur des coups.

Ce défi, tu ne l'avais pas pris à la légère. Tu regardas Aidan avec une détermination que tu n'avais encore jamais eu. Tu n'avais jamais eu cette détermination car ta vie ne t'avait jamais passionnée au point d'avoir la chance de réaliser un rêve. Là, c'était le moment ou jamais. C'était dès maintenant que tout se jouait. Et si tu ne t'en sortais pas, allait elle faire une croix sur toi ? Allait-elle dire à tout le monde que tu n'étais pas utile sur un bateau ? Allait elle briser tous tes rêves ? Après tout, c'était une vice capitaine. Ces paroles n'étaient jamais prise à la légère.

«La petite dame est pas très sympathique. De pacotille, hein ?
-Avouez le , vous n'êtes pas très ...»

Tu haussas les épaules en les montrant de la tête au pied. Tu avais du mordant. Ce n'était pas des gros bras pleins de muscles. C'était certainement des matelots d'eau douce. Enfin il n'avait rien pour paraître plus haut. Mais matelots c'était très bien ,hein ! Juste que ceux-ci étaient gonflés comme des allumettes. Une chance pour toi d'ailleurs.

Pour le coup, il ne semblait pas très enchantés. Tu allais te prendre une de ces rousstes si tu ne dégageais pas dans la minute à venir. Bon il fallait prendre le taureau par les cornes non ?

«Mais messieurs, chacun est comme il est voyons. »

Non ça ne semblait vraiment pas lui aller , il fit un pas précipité vers toi pour tenter de t'attraper , à la place de ça, tu bondis en arrière , lui attrapant la main pour l'entrainer vers toi en lui cognant le visage avec le poing. Qui s'attendait à ce que tu ripostes ? Avant ça personne. Maintenant que c'était fait, tu n'avais plus qu'à courir. A défaut de ne pas pouvoir compter sur ta force , ton agilité sera de taille le temps que tu déchires cette robe. Tu n'allais pas fuir, tu allais les affronter. Tu t'avanças d'un poissonnier, te saisis de son couteau et coupas ta robe tellement précipitamment qu'elle finit par se déchirer seule et de façon horrible. Tu reparties en direction d'Aidan , évitant les deux bras. Qu'elle galère !

Tu n'avais qu'à taper avec tes bras. Ils étaient là, en face de toi. Tu brandis tes poings en soufflant bruyamment. Tu avais une crampe au ventre sans savoir d'où celle-ci venait. Le premier couru vers toi et commença par t'attraper par les cheveux. Evidemment, ils étaient longs. Et pour se venger de ce que tu lui avais fait, il décolla son poing dans ton estomac. Tu te plias en deux en toussant mais profitas de cette position pour foncer sur lui et le faire reculer jusqu'à ce qu'il tombe avec toi. Tu étais dessus, tu avais l'avantage non ? Tu lui attribuas un coup de coude dans le nez pour le briser.

Le problème était que tu ne te souciais plus du second. Où était il, que faisait il tu ne savais pas. Tu l'avais oublié d'ailleurs. Tu redonnas un coup de poing puissant dans la joue du pauvre homme qui finalement t'envoyas valser au point que tu tombas à la renverse un peu plus loin. Tu étais un peu sonnée mais te redressas mais le second te renvoyas à terre. Tu soufflas et te redressas, t'appuyant contre un mur. Ras le bol, mais c'était pas finis. Pourquoi il se redressait l'autre à chaque fois. T'arrêtais pas de le taper et pas moyens qu'il reste au sol.

Dernier coups. Les deux gars se rassemblèrent de nouveau. Tu regardas Aidan. Tu savais qu'un à un était déjà pas facile mais du deux contre un tu ne finirais pas. Pas contre des pirates.

Dans ce type de rue traînait toutes sortes de choses mais là y avait aucun stand. Tu te reculas contre un mur tandis qu'ils avançaient et plutôt que de t'adosser à un mur c'était contre une planche de bois. La chance qui souriait. Tu l'attrapas et avec l'élan que tu pouvais prendre assomma l'un tandis que l'autre attrapa la planche et l'usa contre toi, te mettant à terre en te faisant perdre l'équilibre. Il s'avançait mais cette fois c'était lui qui était en position d'attaquer. Tu baissas ta tête un peu en arrière pour regarder la pirate de ton visage légèrement ensanglanté. Si elle ne t'aidait pas , il allait te briser un bras.

«AIDAN ! »

Mon nom résonna, mon corps tout entier prit cette attitude menaçante dont tous les pirates connaissaient si bien. Elle avait été forgée dans ses rues, à l'aide de multiple bagarre, de lutte acharner pour ma propre vie. Mais il n'y avait pas que mon corps qui avait adopté cette attitude, mon regard, mon sourire ainsi que ma voix n'était plus du tout la même que lorsque j'avais provoqué cette bagarre, que j'avais jeté cette jeune fille dans l'arène. Tout mon être ne dégageait qu'une chose. Une sauvagerie farouche qui réclamait son dû. Je fis un pas, puis un autre regardant ce pirate dans les yeux, avec ce regard réclamant du sang, ma voix elle se fit entendre, mais elle n'avait rien de rassurant pour cet homme, loin de là. Elle aurait été décrite comme inhumaine, si quelques écrivains étaient là dans la foule.

« Cette jeune femme n'est pas pour toi. Esquisse encore un mouvement et c'est en enfer qu'aura lieu ta prochaine bagarre. »

Mon sourire s'élargissait, et alors qu'avant il n'avait eu l'air que sauvage, maintenant il était devenu indescriptible, il était devenu, bien plus que sauvage, bien plus menaçant que tous les restes de mon corps montrant les douces tortures que miroitais mon esprit. Une personne saine d'esprit aurait pris la fuite, mais pas se genre d’individus, même s'il fit un pas en arrière.

Il fit donc se pas, mais se ressaisissait, s'avança à nouveau vers cette fille qui avait bravement combattu, son mouvement commença et encore une fois ma voix lui parvient, mais cette fois montrant clairement que je n'allais faire qu'une bouchez de lui.

« Je t'ai dit que cette fille m'appartenait.»

Je n'étais plus très loin deux, mais mon corps avait accéléré le pas vers cet homme à la planche. Mon bras gauche s'était tendu vers sa figure, avait attraper le col de sa chemise, alors que pendant ce laps de temps mon pieds gauche, lui s'était mis juste derrière lui, balayant la jambe de ce forban le déséquilibrant et donnant ainsi tout le loisir à mon bras pour le faire tomber en arrière. Je suivais le mouvement et au creux de l'oreille je lui susurrais.

«Touche là encore une fois, esquisse encore un mouvement vers et je te ferais subir de douce torture. Je prendrai malin plaisir à te voir te tordre de douleur. Je me délecterai de ton sang sans honte. Et crois-moi, je ne te laisserai pas mourir tant que je ne l'aurai pas décidé.»

Après tout je n'étais pas connue pour ma délicatesse envers me adversaire. Et puis cette fille avait montré qu'elle ne reculait pas devant un combat, même si elle n'était pas la responsable. Alors peut-être que je pouvais en tirer quelque chose, peut-être allait elle se sentir parfaitement à l'aise sur le bateau. Je parlerai d'elle à Jack, j'essayerai de la faire rentrer sur le navire, puisque ce qu'elle voulait était de devenir pirates. Mais avant tout, cet homme devait comprendre qu'elle était sous ma protection et qu'il n'avait plus intérêt à la toucher ou approcher.

« Elle est sous la protection du vice-capitaine Aidan Avalon du Royal Fortune, sous ma protection. Alors si tu tiens à la vie tu t’écartes.»

Ma voix était toujours de plus menaçante. Puis je me relevai, me dirigeai vers celle qui m'avait tant posé de questions, lui tendis la main pour la relever tout en lui disant. Avec un air plus doux que pour son adversaire

« Tu comptes rester comme ça longtemps. »

Malheureusement pour cet homme, il se relevait criant à mon attention que je ne lui faisais aucunement peur. Que ce n'était pas une femme qui allait lui dicter sa conduite, et mon sourire reviens, tout ce que ma compagne put entendre ce fut un «Je reviens.» qui n'avait rien de rassurant. Je me retournai courut vers mon adversaire, qui avait toujours cet planche en main et avant même qu'il ne réagisse je la saisissais la planche également et avec force l’abatis sur sa figure, un fois, puis une seconde fois et une troisième. Je m'acharnais littéralement sur cette personne pour qu'elle ne puisse plus se relever, du moins le temps suffisant pour qu'on puisse partir. Et en guise de dernier coup me pieds filait entre ses jambes et donna coup là ou ça faisait le plus mal pour les hommes. Une fois à terre, je reviens vers ma jeune combattante tout en lui disant.

« C'est bon, maintenant on peut y aller »

Ton coeur battait à tout rompre. Pas par la peur mais par la bataille donnée avant qui t'avait légèrement essoufflée et là, c'est ce que tu faisais, tu soufflais. Tu n'avais plus rien à craindre, Aidan intervenait. Tu l'admirais, elle avait cette assurance que tu n'avais pas. C'était comme si se battre était aussi simple que respirer. Tu n'avais pas ta chance... Peut-être t'aidait elle pour te rabaisser encore plus. Tu avais tenté de te démener mais comparé à elle...Si c'était cela qu'elle attendait de toi, tu avais tout raté en beauté. Tu étais ce chat gentil et elle cette lionne affamée. Tu lui ressemblerais un jour car tu évoluerais, tu étais un pokémon de la même espèce après tout.

Tu attrapas sa main salvatrice et dans un dernière effort te relevas, toi et ta guenille de robe. Tu laissas Aidan terminer ses affaires avec le derniers gars qui n'était à la base, plus en état de chercher les noises à qui que ce soit. Tu tentas de rendre un peu d'allure à ton vêtement mais tu la metterais à la poubelle à ton arrivée. Il ne restait plus que cela à faire après tout.

Tu te tournas pour regarder ce qu'elle faisait. Ca faisait un drôle de bruit. Tu remarquas alors qu'il y avait une petite foule de gens qui vous observait discretement. En voyant ton regard, ceux-ci se retournèrent. Visiblement venaient ils de comprendre qu'il valait mieux faire profils bas ? Tu repartis avec Aidan qui n'avait laissé aucune chance à ce pauvre homme.

«Ils n'étaient pas de ton navire au moins ? »

Ca aurait été légèrement stupide d'anéantir son propre équipage. Vous marchiez du coup tranquillement dans la rue. Si tu t'attendais à ce que cette conversation trop curieuse tourne dans ce genre de situation...Tu l'aurais fait quand même.

L'excitation commença à ramper le long de tes veines. T'imaginer dans sur un navire, le corps virant d'un bord à l'autre durant les grosses tempêtes , te prendre la tête avec certains, frotter le pont, hisser les voiles, chargez les canons, trancher la gorge aux intrus faire des arrêts sur des bouts d'îles inexplorer...Ton coeur allait finir par cesser de battre à cause de ce trop pleins de bonheur, de crainte, de joie. C'était pas une vie, c'était vraie que tu n'aurais que peu de temps pour toi, que ce serait dur, que tu n'aurais pas de repis, que ta vie serait manacé nuit et jour, que tu pouvais mourir bêtement mais tu ne serais plus dans le camps ennemi. Tu ne serais plus là à user de tes mains et jambes pour étancher la soif d'ivrogne. Tu te batterais pour un but et celui-ci ne serait pas forcément de l'argent.

«Je m'en suis pas si mal tirée, non ? »

Elle avait prit ta défense mais cea ne signifiait en rien que tu avais réussi son épreuve. Tu t'étais trouvé assez misérable mais elle, qu'en pensait-elle ?

» En garde • PV Hassan Ishtar

En garde | Aidan

En garde | Aidan

Sujets similaires

Sujets similaires